Igal Shamir

Romance à l’étoile

Igal Shamir, est né à Tel-Aviv en 1938, de parents émigrés. Attiré par la musique dès l’âge de 5 ans, Igal Shamir prend des cours de musique avec un professeur d’origine russe. À 8 ans, il donne son premier concert en public. Repéré par Yehudi Menuhin, il obtient, en 1958, une bourse au conservatoire Royal de Belgique. Prix du conservatoire de Bruxelles et de Genève, il poursuit sa carrière d’interprète classique sur les scènes internationales.

Dans les années 1970, il signe des enregistrements chez RCA et CBS (La 40° de Mozart, Le Fabuleux violon d’Igal Shamir, Tchaïkovsky, Autobus vert) ou Disc’AZ (La Folia Viva Paganini).

Igal Shamir a publié plusieurs ouvrages (Le violon pour tous) chez Paul Beuscher. Il enseigne le violon et la musique de chambre à la Schola Cantorum de Paris. Il travaille régulièrement pour des émissions de radio, en particulier avec André Velter, sur France Culture, ou pour des festivals avec des cinéastes, des plasticiens. Il est fait chevalier des Arts et des Lettres.

Il est également l’auteur d’un roman La Cinquième corde (Presses de la cité) qui inspira le film Le Grand blond avec une chaussure noire.

Son roman Le Violon d’Hitler, paru en juin 2008, aux éditions Plon, est un thriller palpitant. Il a été réédité en Livre de poche. En juin 2010, il a publié un nouveau roman Via Vaticana, aux éditions Plon.

Depuis 1999, Shamir est un habitué des Rencontres d’Aubrac où il propose des aspects musicaux inédits pour accompagner les thèmes des Rencontres : de l’adaptation du texte de Jorn Riel, Le Jour avant le lendemain, avec Denis Wetterwald à une création Fragments amoureux de La Reine de Sabbah avec Dido Lykoudis, en passant par la Légende du Golem avec Ben Zimet, le développement de son propre Concerto pour Babel, l’interprétation d’un raga indien aux côtés de Jean-Claude Carrière parlant du Mahâbhârata, une lecture spectacle de Poèmes et chroniques de la résistance au nazisme avec l’acteur Maurice Bénichou et un parcours festif et zygomatique, Le Gai Savoir de l’absurdie juive, avec le chercheur Jean Baumgarten.

 

Texte de Ronald Perlwitz

La Romance à l’étoile est chantée par Wolfram von Eschenbach dans le troisième acte de l’opéra romantique Tannhäuser de Richard Wagner. Véritable tube de l’histoire de l’opéra, elle semble tout d’abord une concession tardive du révolutionnaire Richard Wagner à la tradition opératique et à la forme de l’aria. À tel point que dans La Prisonnière, le narrateur la qualifie de « fade pauvreté pour nous qui connaissons Tristan, L’Or du Rhin, les Maîtres Chanteurs ». Mais Proust n’écrit pas ce passage sans ironie. Car si l’adieu de Wolfram à Elisabeth ne fait pas partie des pages les plus innovantes de la musique de Wagner, il n’en marque pas moins une articulation centrale de la structure artistique d’un opéra qui montre Wagner, plus que jamais, aux prises avec son héritage romantique. Œuvre complexe et contradictoire, la Romance à l’étoile relève ainsi d’une réflexion sur la portée du langage musical, dont la radicalité reste à re-découvrir.

 

BIOGRAPHIE

Ronald Perlwitz est Maître de conférences à l’université Paris-Sorbonne (Paris IV).

De 2006 à 2011, Directeur des études de langues et affaires, université Paris-Sorbonne Abu Dhabi.

Depuis 2011: Enseignant invité à l’université de Bayreuth et à l’université de Hagen. Thèse de Doctorat sur L’invention du Moyen Âge dans l’œuvre d’E.T.A. Hoffmann. Des implications romantiques à l’idée d’un Moyen Âge révolu.

 

Publications sur le romantisme allemand, Richard Wagner, Franz Kafka, Rainer Maria Rilke, la poésie allemande contemporaine. Agrégé d’allemand. Ancien élève de l’EAP (Ecole des Affaires de Paris).

 


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