Vincent Wackenheim

Marques étoilées

Avec les étoiles, on est du côté du bien. C’est reposant, les étoiles, transculturel et politiquement correct. Facile : c’est loin, voilà l’histoire.

Qui irait chercher des noises au firmament ? S’insurger contre les étoiles filantes ? Titiller les comètes ? En vouloir à celle du berger ? On lève le nez et on admire. Communion à tous les étages.

Sauf qu’il faut mettre les pendules à l’heure et regarder les choses en face. Rien de plus tyranniques que les étoiles, qui entre nous soit dit, sévissent surtout du côté des marques, de l’armée et de la religion. On voit le désastre. Soyez lucides. Révoltez-vous. Stop aux étoiles.  Classement et compagnie. Ma première étoile. C’est pour la vie. Plus que hier, moins que demain. Deux étoiles chez Darty, trois dans Télérama. Une de perdue au Michelin. Au secours. Objectif général quatre étoiles et galonné. Plus si affinités. D’habitude ça s’arrête à cinq. Petite revue de détails à destination de ceux qui doutent. De bonne foi ? Non. Mais ça ne dure pas longtemps.

Biographie

Vincent Wackenheim est né en 1959 à Strasbourg, ce qui ne serait rien s’il n’était ensuite devenu libraire à Paris (mais d’occasion), après des études de lettres, d’histoire et de droit, pour finir éditeur – profession qui, pour être exercée avec un minimum de sérieux, demande d’avoir soi-même écrit une paire de livres, qu’on classera, faute de mieux, dans cette catégorie peu à la mode à l’ère de l’auto-fiction , entendez le burlesque, le décalé, l’ironique – pour autant qu’elle existe. On citera les derniers parus, La revanche des otaries (Le Dilettante), L’ordre des choses (Leo Scheer) et le Petit Eloge de la première fois (Gallimard, Folio2€). A paraître : Chaos. Ce à quoi s’ajoute le plaisir de publier des nouvelles en revues, récemment dans Décapage, Voix d’encre, Secousse, moins récemment dans La Revue littéraire, Le Canard en plastic, la NRFRecueil, le Nouveau recueil, la Revue alsacienne de littérature, Légendes, L’Animal… Rien de grave, en fin de compte.

Ceci pour finir : marié, père de trois beaux enfants qui le maintiennent alerte et la truffe humide, peu féru de voyages, Vincent Wackenheim prend néanmoins chaque matin l’autobus, ce qui lui permet de garder un contact vivace et fécond avec l’humanité toute entière, ce dont ses romans, croit-il, porte la trace.

 


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